jeudi 29 mars 2007

Experience POMMERY 4, Buren a réussi son pari !


Descente des 122 marches, une coupe à la main, départ d'un voyage vers les profondeurs mysterieuses de l'Emprise du Lieu. Rencontre avec "Homonculus sensitif " de Mathieu Mercier posé au sol, de dos à la croisée de chemins, sous une douche de lumière blanche... Puis, la "galerie de l'escalier perdu" dévoilée sous les projecteurs l'oeuvre minimale Come Mosta Heirt composée de 9 rondins de bois peints crée la surprise dans cet univers minéral gigantesque. Il s'y détache les aspérités, camaieu de beiges, cavernes aux ombres archaïques... c'est immense ! Claude Levêque surprend avec ses miroirs en forme de lames, suspendues mobiles qui reflètent et découpent la vision à l'infini. Les étoiles de Ann Veronica Janssens surgissent des profondeurs des alcôves. Tadashi Kawamata nous invite sous une voute de chaises sous laquelle on s'imagine insecte vulnérable. Mona Hatoum hypnotise avec cette toile d'araignée, métaphore du web, tel un piège visuel et mental, couverte de délicates bulles de cristal. Les 50 vierges Marie de Kader Attia alignées comme lors d'une réunion mystique ne sont que des chimères vides et effrayantes de face et intrigantes de dos. Loris Cecchini pose sur les voutes d'un couloir des milliers de réflecteurs comme une plante rampante, une constellation d'étoiles, ou de nouvelles formes de moisissures.
L'ensemble est un vrai régal. Chaque espace est investi d'une oeuvre qui le sublime, le démultiplie, l'habite ! Jamais les caves Pommery et son dédale de couloirs n'auront été si bien valorisés. Jamais l'art contemporain ne se sera si bien confondu avec le lieu qu'il investit. Un dédale d'expériences, à ne rater sous aucun pretexte.

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